Ces mythes qui vous empêchent d’avancer dans la vie

Nous avons des façons de penser qui peuvent être un frein dans notre vie de tous les jours ou dans des étapes plus importantes de vie comme une reconversion professionnelle par exemple. Je parle ici de biais ou plutôt de distorsions cognitives qui peuvent avoir un impact important selon les situations.

Des biais ... ou plutôt des distorsions cognitives  

Le terme de biais doit être assez familier pour beaucoup maintenant. On en parle de plus en plus notamment dans le domaine des algorithmes. Ce sont des façons de penser qui nous amènent à des erreurs de jugement.

Mais de façon plus spécifique, le terme de distorsions cognitives a été introduit en 1967 par le psychiatre américain Aaron T. Beck,  un pionnier de la psychothérapie cognitivo-comportementale. Il définit les distorsions cognitives comme "des façons de traiter l'information qui résultent en erreurs de pensée prévisibles ayant souvent pour conséquence d'entretenir des pensées et des émotions négatives".

Et c'est justement le fait d'entretenir des pensées et émotions négatives qui représente  des obstacles intérieurs dans notre vie. Des obstacles qui peuvent nous empêcher de prendre des bonnes décisions ou de prendre des décisions tout court. Raison de plus de les identifier et de voir comment contourner ces erreurs de pensées qui peuvent nous bloquer. 

Plus d’une trentaine de biais sont identifiés et une dizaine de distorsions cognitives. On va se pencher sur 3 principales de ces distorsions. 

Surgénéralisation, abstraction sélective et disqualification du positif... ces erreurs de pensées qui nous jouent de mauvais tours

La surgénéralisation 

Il s’agit de tirer une conclusion générale à partir d’un ou de quelques incidents. Par exemple, si on a vécu un échec, on s’attend à ce que cette situation d’échec se reproduise constamment. 

Plus concrètement, imaginons une situation de licenciement. La surgénéralisation consiste à penser qu’on a raté tout ce qu’on a fait dans sa vie. 

Cette distorsion peut être assez problématique, surtout qu’une vie sans échecs est assez rare. Alors comment on surmonte la surgénéralisation?

Il s’agit de recontextualiser la situation c’est-à-dire mieux identifier les conséquences de la situation en question. Vous pouvez répondre à ces questions: 

  • Quelles sont exactement les conséquences de cette situation? de ce licenciement ? 
  • Qu’est-ce que cette situation veut dire pour vous aujourd’hui? Demain? ou encore la semaine prochaine?

Vous constaterez que la situation n’est peut-être pas si catastrophique sur le moment et n’aura sûrement pas de conséquences dans l’immédiat que vous ne pouvez pas contrôler. Comme le dit Daniel Kahneman “”Thinking fast and slow” : “Rien dans la vie n’est aussi important que vous le pensez quand vous êtes en train d’y penser” .

L'abstraction sélective

Il s’agit de la tendance à s’attarder sur des détails négatifs dans une situation, et l’interpréter hors de son contexte. En bref, on a tendance à percevoir de façon négative l’ensemble d’une situation. 

Si on reste dans le contexte professionnel, disons que votre contrat de travail  s’est terminé sur une mauvaise note, un conflit ou un arrêt maladie. Ici, vous allez vous focaliser que sur cet aspect négatif de la situation et oublier les autres éléments peut-être davantage positifs comme une augmentation de vos compétences, des rencontres enrichissantes ou autres. 

La solution pour en sortir c’est de pouvoir se remémorer d’autres éléments de la situation pour avoir une vision plus contrastée et équilibrée des choses. 

Vous pouvez répondre à ces questions ou les poser à des personnes qui ont fait partie de la situation : 

  • Quels ont été les événements marquants de cette situation? 
  • Certains de ces événements ont-ils été positifs?

La disqualification du positif 

Un grand terme pour rendre compte en fait de la tendance à transformer une expérience neutre ou positive en un vécu négatif. En fait, peu importe que la situation soit positive ou non, la personne ne voit qu’un seul aspect des choses, le négatif. Cette distorsion peut renvoyer en quelque sorte à une peur assez courante de nos jours, le syndrome de l’imposteur. C’est-à-dire que même si on vous fait des compliments, vous avez de bons retours sur votre travail, pour vous ça ne compte pas ou ce n’est pas vrai. 

Pour contourner cette distorsion, vous pouvez être amenés à explorer un ou plusieurs autres points de vue et vous poser la question : 

  • Les gens qui vous complimentent ne sont pas sincères et  c'est juste pour vous faire plaisir ? 

La surgénéralisation, l’abstraction sélective ou la disqualification du positif sont des distorsions cognitives autrement dit des déformations de votre pensée. Donc, la prochaine fois où vous aurez à évaluer une situation ou un événement, posez-vous 2 minutes et demandez-vous si vos pensées ne vous jouent pas de mauvais tours. Ces distorsions sont à l’origine de troubles plus graves comme la dépression mais dans la vie quotidienne elles peuvent jouer un rôle dans vos décisions, dans des étapes de changement et vous bloquer dans votre développement personnel et professionnel.

Avez-vous déjà pris conscience de ces biais chez vous? Vous ont-ils déjà empêché d’avancer dans vos projets ? 

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